GROSSE FATIGUE

  

           Tout d'abord un grand, très grand merci, pour votre soutiens à tous...

   Voilà, aujourd'hui, était le jour tant attendu, mon retours chez mon psy. Trop mignon, il s'est inquiété pour moi et ce demandait ce que je pouvais bien advenir. J'ai pu faire mon grand déballage, et il m'a bien écouter. Je l'aime bien avec sa coupe un peu folle et ses dossiers rangés partout en bordel, j'aime son cabinet. Il m'a donné du tercian, voir déjà si ça me calme, un peu, on refera le point vendredi soir. 

        Par contre je le sens un peu largué concernant la bipolarité, et puis c'est vraiment pas le type qui prescrit à tout va, il vaut peut-être juste prendre son temps. Il m'a dit que j'avais besoins d'être hospitalisé, histoire de me protéger, et de voir justement un traitement pour ma maladie...
       J'y avais déjà songer et je me doutais que ce serai de nouveau mis sur le tapis ( mon généraliste le souhaitait aussi), mais hormis la candélie (HP), qui me fait une peur bleue, il n'y a aucune structure chez moi. Je lui dit que moi, je suis pas contre mais aller à Auch, ça me fait trop loin, j'ai besoins d'être à proximité de mes enfants. Et là, te voilà pas qu'il me propose Talence, et il me sort que de toute façon, quand on est hospitalisé, ça fait toujours loin. En attendant, 150 km qui me sépareraient de ma famille, mes bébés, faut pas pousser...

   Je sort totalement vidée, je ne sais même pas où je trouve la force d'écrire... j'en peut plus. 

   Je réfléchie sur la Candélie, mais le cadre est totalement pourri, je vois mal mais enfants venir me voir là-bas. Et puis dans ce CHP, tu sais quand tu rentres mais pas vraiment quand tu sors. Ma tante à passé au moins 10 ans dans cet établissement, et vu son état actuel, il aurait mieux valu qu'elle en finisse...mon oncle pas mieux, bourré de médocs inutile. J'ai un peu peur, on verra vendredi comment je me sent.

   J'aurais pas du, non vraiment, je n'aurais pas du regarder, les comptes. Je finis l'année avec moins que rien, je commencerais l'autre année, avec rien...juste mes yeux pour pleurer. Et que boufferont mes bébés????... A quoi sert cette vie merdique, vraiment pourrie. Je n'en peut plus vraiment trop de tracas, que va-t-il nous arriver... Marre de me battre pour rien, je ne vais vraiment pas bien. Envie que tout s'arrête, enfin...

  Je me referme sur moi, je sais faut relativiser, ça ira mieux plus tard, tout s'arrange, mais là, je dit stop. Je recupère Croquette à l'école et cours me réfugier chez moi, au chaud...Égoïstement j'aimerai ne pas avoir de famille qui compte sur moi pour pouvoir disparaître. Combien de temps vais-je me supporter...je suis au fond, et encore on me donne des pelles, pour pouvoir creuser toujours plus bas... Quel monde pourri, et ce Dieu qui se moque de moi depuis 29 ans. Le jour où je retrouve face à notre TrèsHaut, je lui colle une balle dans la tête. J'ai doit être la réincarnation de Eve ou de Gobbels, ou même tous les grands auteurs de génocides, les pires infamies du monde... Si je pouvais ne plus avoir à penser, que cela cesse, je vous en prie, que cela cesse... Mon courage connaît des limites, je crois qu'elles sont largements atteintes...il me reste toujours, les rêves qui m'emmène loin, très loin de moi, libre...

  Aller-vas, comme dit ce qui me sert de mari, "Demain il fera jour!!!!!" 
 

Comments

[Louis le bipolaire]

L'hopital est un milieu très rassurant. J'en ai un excellent souvenir. J'avais rencontré des patients extrêmement sympathiques, en traitement contre la dépression ou la bipolarité. Nous avions passé de très bons moments ensemble. Et la structure médicale n'était pas lourde. Si je n'allais pas bien, je n'hésiterais pas à y retourner. Mais peut-être que tous les hôpitaux ne se ressemblent pas ?

[bibifok]

moi aussi je garde un bon souvenir d'hospitalisation, mais je me souviens aussi comment c'est éprouvant pour les enfants et pour moi, ils me manque. Apres quand tu rentre c'est dur à gérer...

[sandrine]

C'est bien que tu sois allée voir ton psy et qu'il t'ait donné du tercian.
Pour l'hospi, laisse toi du temps pour réfléchir.

Courage et bisous