Mes parents sont pharmaciens et sont devenus assez aisés quand j'ai eu environ 14 ans
dans leur foyer, c'était ma mère qui commandait ;mais elle ne travaillait pas j' ai toujours considéré que mon père était brimé et je me suis demandé si mes parents s'aimaient dans mon enfance, je n'ai pas eu à me confronter et à résoudre les problèmes : ma mère était là pour leur prise en charge
Il m'en reste, je pense, ce malaise paralysant que je ressens à affronter la réalité
j'ai fait sans difficulté des études qui m'ont donné un diplôme d'ingénieur de "grande école"
bien qu'ayant déjà réalisé le malaise évoqué, et son influence sur mes vacances, encore avec mes parents, et sur mes relations sexuelles, inexistantes, c'est lors du service militaire qu'a commencé le vrai cauchemar : hospitalisation pour "névrose d'angoisse"
mon père est TB1...
Ensuite, je trouve sans difficulté un travail, mais les relations avec certains experts me dépriment...j'ai trop de stress, trop la trouille nouvelle hospitalisation, après dépression et un brin de manie très long congé maladie, puis invalidité ; j'ai 30 ans, et on diagnostique la MD, ou du moins on me prescrit du lithium.
Vers 38 ans, après diverses pérégrinations, je prépare le capès de physique chimie et je l'ai
je vis toujours plus ou moins chez mes parents mais je m'éloigne pour mon premier poste
et je reviens enseigner dans un IUT et vivre avec ma compagne actuelle (14 ans déjà Lili
qui a maintenant 49 ans mais, suite à une agression chez moi, il y a 9 ans, à laquelle participait le père du fils de Lili, je replonge dans une série de phases maniaques puis dépressives, plutôt carabinées, qui provoquent beaucoup d'arrêts maldie
Je repasse donc en lycée puis en "réadaptation au CNED (corrections par correspondance)...mais cette réadaptation ne peut durer plus de 3 ans et me voilà encore en maladie, après encore une phase maniaque très agressive, où j'ai voulu quitter Lili, suivie comme toujours d'une dépression longue et profonde d'où je n'arrive pas à sortir et qui jusque là me maintient dans une inactivité qui ma maintient dans la dépression (je caricature).
bien que pas très dynamique, pas très assuré, et en m'appuyant sur Lili, qui domine largement notre foyer, j'essaie de pouvoir reprendre un travail avec l'éducation nationale.
pour ce qui est de mon autonomie, j'ai l'impression d'être passé de la domination de ma mère à celle de Lili, et d'être aussi incapable de me débrouiller seul que de ce temps là
nous avons un fils de 10 ans, que j'aime et qui est une formidable raison de vivre ; Lili a un fils de 18 ans qui vit avec nous mais qui est pensionnaire car il n'a pas supporté ma dernière crise maniaque
Ceci bien n'est qu'un petit témoignage mais j'espère qu'il renseignera un peu ceux qui sont curieux de la vie des acteurs du blog...