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2009-11-15T17:54:00+01:00

BIPOLARITE PAR LE DOCTEUR GAY 1

Publié par bibifok
Résumé
Les troubles bipolaires sont caractérisés par la survenue généralement répétée d'épisodes dépressifs, maniaques, hypomanes ou mixtes, séparés par des périodes au cours desquelles les sujets sont a priori indemnes de dysfonctionnement psychique majeur. Les troubles de l’humeur ont été baptisés successivement psychose maniaco-dépressive, maladie maniaco-dépressive puis selon les classifications actuelles troubles bipolaires. Il s’agit d’une pathologie fréquente dont la prévalence sur la vie entière au sein de la population générale est estimée à environ 1 à 2%. Son déterminisme est complexe, il associe des facteurs de vulnérabilité génétique et des facteurs environnementaux. L'existence d'une vulnérabilité génétique vis-à-vis de la maladie maniaco-dépressive est établie depuis longtemps. Elle repose sur l'observation d'une augmentation du risque de présenter la maladie chez les apparentés de premier degré (10%) ; les études de jumeaux donnent également des arguments en faveur de cette hypothèse. Le traitement des troubles bipolaires repose sur le traitement des accès aigus et sur la prévention des rechutes. Si les traitements médicamenteux sont essentiels, il est indispensable de proposer une aide psychologique adaptée au patient et à son entourage immédiat. Dans une grande proportion des cas, lorsque le traitement préventif des rechutes est correctement suivi le retentissement social, relationnel et professionnel est minime.

Nom de la maladie et de ses synonymes
Psychose maniaco-dépressive
Maladie maniaco-dépressive
Troubles bipolaires

Définition
Ces troubles de l’humeur ont été baptisés successivement psychose maniaco-dépressive, maladie maniaco-dépressive puis selon les classifications actuelles troubles bipolaires.
Les troubles bipolaires sont caractérisés par la survenue généralement répétée d'épisodes dépressifs, maniaques, hypomanes ou mixtes séparés par des périodes au cours desquelles les sujets sont a priori indemnes de dysfonctionnement psychique majeur.
Dans les années 60, les troubles unipolaires caractérisés par des épisodes dépressifs récurrents et les troubles bipolaires ont été séparés en deux entités distinctes.

Fréquence
Il s’agit d’une pathologie fréquente dont la prévalence sur la vie entière au sein de la population générale est estimée à environ 1 à 2%. Ce trouble est aussi fréquent chez l'homme que chez la femme. Le diagnostic de trouble bipolaire devra toujours être évoqué face à un épisode dépressif. Il reposera sur la recherche auprès du patient et de sa famille d’une alternance de manies ou d’hypomanies et d’épisodes dépressifs. Cette démarche se justifie d’une part, pour éviter la récurrence des épisodes thymiques et de leurs conséquences et d’autre part, dans la mesure où il existe un traitement préventif des rechutes.
Quelques chiffres permettent appréhender l’importance de cette démarche :
- il se passe en moyenne 8 ans entre le début des troubles et le fait que le diagnostic correct soit posé
- 73% des patients reçoivent au moins 1 diagnostic incorrect
- 3 à 5 médecins sont vus avant que le bon diagnostic ne soit posé
Malheureusement cela n’est pas sans conséquence : la mortalité est 2,5 fois plus importante que dans la population générale, et 19% des patients non traités décèdent par suicide (Goodwin et Jamison, 1990). De plus le risque de désinsertion familiale, sociale et professionnelle augmente avec le retard dans la prise en charge.

Description clinique
Les troubles bipolaires sont caractérisés par une vulnérabilité à présenter des fluctuations marquées de l’humeur de manière 
Les troubles bipolaires sont caractérisés par une récurrente. Les caractéristiques des accès et leur évolution dans le temps permet de distinguer plusieurs formes cliniques. Cette pathologie est en effet extrêmement hétérogène, cependant chaque patient présente ses propres symptômes qui dans la majeure partie des cas se répéteront à l’identique.
Il est classique d’individualiser deux types principaux de troubles bipolaires : le trouble bipolaire I et le trouble bipolaire II.
Le trouble bipolaire de type I est le plus typique, il est caractérisé par un ou plusieurs épisodes maniaques ou mixtes habituellement accompagnés d’épisodes dépressifs majeurs (le trouble sera qualifié de bipolaire même en l’absence d’épisode dépressif).
Le diagnostic de trouble bipolaire II sera posé lors de l’association d’au moins un épisode dépressif majeur et d’un épisode d’hypomanie. Bien que l’hypomanie corresponde à une forme atténuée de la manie, la forme bipolaire de type II n’en reste pas moins invalidante et le taux de mortalité de ces patients est tout aussi important.
Citons également le trouble bipolaire de type III pour lequel il n’existe pas de consensus de définition. Pour certains auteurs, il s’agit de troubles associant des dépressions récurrentes et des antécédents familiaux de troubles bipolaires ou bien, des dépressions survenant chez des patients présentant un tempérament de base particulier de type hyperthymique ou cyclothymique ou encore, de patients qui ont présenté au moins un virage de l’humeur induit par antidépresseur.
Il existe également des états « frontières » qui sont des formes atténuées de la maladie. Entre dans ce cadre, le trouble cyclothymique définit par l’existence, pendant au moins deux ans, de fluctuations de l’humeur, caractérisées par la présence de symptômes dépressifs alternant avec des symptômes hypomaniaques sans que ces oscillations thymiques puissent répondre aux critères d’un épisode caractérisé. Ce trouble peut évoluer ultérieurement vers un trouble bipolaire de type I ou II, il est fréquemment retrouvé chez les apparentés de patients maniaco-dépressifs.
L’âge de début des troubles est très variable en fonction de la définition retenue pour en faire l’évaluation. L’âge moyen de survenue de la maladie se situe entre 20 et 25 ans, cependant il apparaît de plus en plus évident qu’il existe des formes à début précoce entre 13 et 15 ans. Un début précoce de la maladie semble prédictif d’un trouble plus sévère avec notamment des rechutes plus fréquentes, la présence d’éléments psychotiques au cours des accès, un plus grand nombre d’épisodes maniaques et davantage de sujets atteints parmi les membres de la famille (30%). A l’inverse, il existe des formes à début tardif après l’âge de 50 ans.
L’évolution longitudinale des accès permet de définir des formes particulières du trouble. Ainsi, il peut exister un caractère saisonnier lorsque les épisodes dépressifs majeurs présentent une récurrence et une rémission à une période particulière de l’année. Dans la plupart des cas, les épisodes dépressifs débutent à l’automne ou en hiver et guérissent au printemps.
Les cycles « rapides »
Depuis 1974, un sous-groupe dit à cycles rapides a été défini par la présence d’au moins 4 épisodes thymiques au cours des 12 derniers mois. Chacun de ces épisodes peut être un épisode dépressif majeur, maniaque, hypomaniaque ou mixte et il doit exister une période de rémission entre les épisodes d’au moins 2 mois ou bien les fluctuations thymiques doivent correspondre à un virage de l’humeur vers un épisode de polarité opposée. L’individualisation de ce sous-groupe semble se justifier par une réponse moins bonne au traitement par lithium et par une prévalence de 70 à 90% chez les femmes. Ces cycles rapides peuvent survenir puis disparaître à tout moment au cours de l’évolution d’un trouble bipolaire, mais leur survenue pourrait être favorisée par  l'utilisation d'antidépresseur.

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